Trois jours après le passage du cyclone Chido, Mayotte fait face à un défi majeur : l’approvisionnement des populations et la remise en état des chaînes logistiques. Avec des infrastructures portuaires et routières sévèrement endommagées, la question de l’acheminement des biens essentiels est cruciale pour assurer la survie des sinistrés et amorcer la reconstruction de l’île.
Des besoins vitaux non couverts
Sur place, des milliers d’habitants sinistrés font face à une situation critique. Privés d’eau potable, d’électricité et de moyens pour cuisiner, ils se tournent vers des points de distribution déjà saturés.
L’accès à l’eau est devenu un véritable défi pour les habitants, indispensable pour cuisiner ou maintenir une hygiène minimale. Les longues files d’attente compliquent encore davantage la situation, rendant l’approvisionnement extrêmement difficile.
Les réserves alimentaires s’épuisent rapidement, laissant les habitants dans l’incertitude quant à l’avenir. Avec des provisions initialement prévues pour une semaine, la situation devient critique : les arbres fruitiers sont déracinés et les magasins restent fermés ou difficilement accessibles.
Les supermarchés locaux, paralysés par le manque de courant et les dommages matériels, peinent à rouvrir, laissant une grande partie de la population dans une insécurité alimentaire croissante.
Infrastructures portuaires et logistiques hors service
Le port de Longoni, principal point d’entrée des marchandises importées, est particulièrement affecté. Les dégâts sur les zones de stockage et les quais compliquent l’acheminement des biens essentiels, perturbant gravement l’approvisionnement maritime en provenance de La Réunion, de l’Europe et d’Asie.
Avec 85 % des foyers toujours privés d’électricité, les systèmes de réfrigération sont hors d’usage, menaçant les denrées périssables.
L’aéroport Dzaoudzi-Pamandzi a également été touché, sa tour de contrôle et ses pistes sont inutilisables, ce qui a pour conséquence de couper l’île du reste du monde pour les prochains jours (à l’exception des ponts humanitaires).
Un enjeu logistique : acheminer l’essentiel dans l’urgence
Face à l’urgence, le transport maritime et aérien joue un rôle central pour :
- Acheminer des produits de première nécessité : eau, nourriture, médicaments,
- Fournir des équipements médicaux pour des infrastructures de santé saturées,
- Livrer des matériaux de reconstruction pour redémarrer les travaux dans les zones sinistrées.
L’enjeu est de réorganiser rapidement les flux logistiques et d’assurer un transport efficace malgré les défis :
- Routes endommagées empêchant la distribution locale,
- Capacité réduite des infrastructures portuaires,
- Forte demande de matériel humanitaire.
Mobilisation pour le transport international d’urgence
En tant qu’expert du transport maritime et de la logistique internationale, Centrimex s’engage régulièrement dans le soutien des opérations de secours et de reconstruction. our l’heure, et compte tenu de la situation dramatique à Mayotte, les opérations d’approvisionnement et de logistique devraient probablement être confiées à l’armée, seule capable de gérer efficacement les défis majeurs posés par l’ampleur de cette catastrophe.
Solidarité et résilience : reconstruire ensemble
Alors que Mayotte se relève du cyclone Chido, la priorité reste à l’aide humanitaire et à la restauration des chaînes d’approvisionnement. Les acteurs du transport international et de la logistique ont un rôle crucial à jouer pour soutenir les Mahorais dans cette épreuve.
Un pont aérien et maritime a été établi depuis La Réunion, avec plus de 80 tonnes de matériel d’urgence en cours d’acheminement actuellement. Les transitaires internationaux et les associations humanitaires coordonnent la logistique pour garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires, équipements médicaux et matériaux de base.
La solidarité, la coordination et l’expertise logistique seront les clés pour permettre à l’île de se reconstruire durablement.
