Après 2 décennies de pleine croissance, la République de Côte d’Ivoire (RCI) attire de nombreux entrepreneurs, producteurs et exportateurs. Le pays est d’ailleurs le plus riche de toute l’Afrique de l’Ouest et un membre fondateur de l’OCAM, la CEAO et la CEDEAO. En lien étroit avec les pays voisins, le gouvernement ivoirien facilite les échanges intracontinentaux.
Alors, la Côte d’Ivoire serait-elle le fer de lance du développement de l’Afrique de l’Ouest ? Quels sont les projets pour le golfe de Guinée ?
Décryptage des nouvelles opportunités apportées par la Côte d’Ivoire par Centrimex, transitaire maritime et aérien implanté à Abidjan, en Guinée, au Ghana, au Libéria, au Mali et au Burkina Faso.
Économie de la Côte d’Ivoire
Le développement économique de la Côte d’Ivoire est très encourageant. En moyenne, le pays a connu une hausse du PIB de 8,2% par an entre 2012 et 2019, avant la pandémie de coronavirus. En 2021, le pays se relève déjà de cette crise avec 7% de croissance, puis 6,7% en 2022 selon la Banque mondiale.
La Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire promeut le développement d’entreprises locales et facilite les démarches en douane. Elle assure notamment la certification des documents commerciaux à l’export.
Voyons sur quoi repose le PIB ivoirien.
Une grande richesse agricole
Au sud, le climat tropical et humide est une terre de forêts. Tandis que la savane, au nord, est un milieu bien plus sec sous l’influence des vents venus du Sahara. Les productions agricoles sont donc grandement diversifiées.
Au nord, les agriculteurs cultivent le mil, le millet et le sorgo ainsi que la mangue, l’igname, le manioc et le coton. Ces dernières années, l’expansion des vergers de noix de cajou a dopé les exportations de la Côte d’Ivoire vers l’Asie. En effet, l’Inde est le 1er pays transformateur de noix de cajou. Les noix de cajou sont donc expédiées d’un continent à l’autre avant d’être revendues dans le monde entier.
Les zones de production de café et de cacao sont au sud. La Côte d’Ivoire est d’ailleurs le premier producteur mondial de fèves de cacao (45% de la production mondiale). Cet aliment représente 15% de son PIB national.
D’autres cultures comme la banane, l’ananas et l’huile de palme, toujours au sud, sont exportées par voie maritime vers les pays voisins et les autres continents.
Exportation de produits miniers et pétroliers
Si les sols de Côte d’Ivoire sont riches, ses sous-sols débordent de trésors.
Les mines d’or, de fer, de diamants, de manganèse, de bauxite et de nickel participent à la richesse du pays. De même, les puits de pétrole entre Yamoussoukro et Abidjan – et même en eaux profondes au large des côtes – boostent les exportations. La balance commerciale du pays est d’ailleurs positive.
Remarque : L’exportation des produits miniers ivoiriens est soumise au régime d’une autorisation préalable (voir Code Minier).
Un grand réseau de transport en pleine expansion
Les 3 grandes villes de la Côte d’Ivoire – Bouaké, Yamoussoukro, Abidjan – développent leurs réseaux routiers, aériens et maritimes.
Bouaké, au nord, avait souffert de la guerre civile. Cependant, ces dernières années, la reconstruction du grand marché de gros (le seul d’Afrique de l’Ouest) et l’intensification des vols vers l’aéroport de Bouaké ont facilité la desserte du nord du pays. Ce carrefour commercial est également desservi par la ligne des chemins de fer Abidjan-Niger. Il sert ainsi au transit des marchandises vers le Burkina Faso et le Mali.
Yamoussoukro ou « Yakro », la capitale administrative depuis 1983, est desservie par les airs, par la gare routière et par la route. Ses grands boulevards facilitent la livraison de marchandises en porte à porte.
À Abidjan, la capitale économique, un projet de métro est en cours. De nouvelles routes et un nouveau pont, le pont Henri Konan Bédié, ont été inaugurés pour faire face à la demande de fret routier et assurer la liaison vers le port. En effet, le port d’Abidjan, l’un des plus grands d’Afrique, a inauguré un nouveau terminal à conteneurs en 2022.
Avec sa zone sous douane, sa nouvelle base logistique aéroportuaire et ses équipements modernes, Abidjan possède désormais la plus grande plateforme logistique d’Afrique de l’Ouest. C’est un passage quasi incontournable dans le golfe de Guinée.
Notons que le port de San Pedro, lui aussi, a fait l’objet de projets d’extension et de modernisation pour faire face à la demande croissante d’échanges maritimes.
Un essor plus modéré pour les acteurs économiques
Notons que, malgré d’excellents chiffres au niveau national, portés par la politique de grands travaux, la réalité est plus dure pour les opérateurs économiques ivoiriens.
Selon nos clients importateurs et exportateurs en Côte d’Ivoire, le début d’année 2023 est plus nuancé. Le paiement des fournisseurs est ralenti par les procédures et la réglementation de la BCEAO. Selon le port autonome d’Abidjan, les importations ont même baissé de 5 à 6% depuis janvier.
Les grands projets de développement de la Côte d’Ivoire
En février 2023, la Côte d’Ivoire a présenté sa nouvelle stratégie pour soutenir la transformation économique et sociale.
Depuis la construction du barrage de Kossou, l’accès à l’énergie a pu se développer dans certaines villes. Le gouvernement ivoirien souhaite accélérer son développement énergétique et continuer d’exporter son électricité verte vers les pays voisins.
Le Plan Stratégique Côte d’Ivoire 2030 prévoit de faire reculer le taux de pauvreté en favorisant la création de 8 millions d’emplois. Ce plan inclut le financement de startups et de PME du secteur privé. Le pays compte bien valoriser ses ressources en investissant dans la transformation des matières premières (palmier à huile, hévéa, ananas, mangue, plastique) pour favoriser les exportations à haute valeur ajoutée.
Enfin, le pays compte bien continuer sa politique de grands travaux d’infrastructures.
Les investissements chinois et de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire favorisent son développement. À moins de nouveaux conflits avec les pays frontaliers, la Côte d’Ivoire affiche de belles perspectives pour l’import-export.
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